Affinités non élective
L’histoire nous a habitués à ne voir dans les rapports entre anarchistes et marxistes qu’une opposition irréductible entre deux courants du mouvement ouvrier que tout sépare. Cette opposition ne saurait être sous-estimée, et encore moins occultée. Mais à plus d’un siècle de distance il serait temps d’aborder les choses d’un point de vue dépassioné.
L’élaboration théorique de penseurs comme Proudhon, Marx ou Bakounine doit être restituée dans le lent mouvement de travail qui, au 19eme siècle, tente de mettre en place un instrument d’analyse permettant de comprendre les mécanismes de la société capitaliste.
Ces convergences ne sauraient occulter le fait que les régimes politiques se réclamant de l’héritage de Marx ont fait couler beaucoup de sang ouvrirer.
Il faudra bien un jour rendre des comptes et ne pas se contenter de dire: "Kronstadt? Oui, c’était une erreur...
Création de l'Internationale des Fédérations anarchistes + CD audio
1968 le congrès de Carrare
accompagné d’un CD
C’est au Congrès de Carrare de 1968 que s’est constituée l’Internationale des Fédérations Anarchistes, mais pour le mouvement libertaire ce fut aussi une occasion extraordinaire de faire de la politique en se confrontant à un public élargi... Ce travail est conçu à partir de sources diverses : enregistrement audio des moments les plus importants du congrès, revue de presse des journaux italiens qui ont couvert l’évènement, commentaires et analyses d’intellectuels et de militants contemporains, témoignages des participants, documents du Congrès.
ISBN 9782915514599
Digressions sur la révolution allemande
La révolution allemande de 1918 est peu connue des militants. Pourtant, un enjeu de taille se jouait à ce moment-là.
La révolution russe, qui avait abattu le tsarisme, commençait à s’enliser. Lénine lui-même, admirateur de la social-démocratie allemande, avait toujours considéré que la révolution en Russie ne devait être que le prélude à la révolution allemande et que ce n’était que lorsque le prolétariat allemand, organisé par un parti qui se réclamait de l’héritage de Marx, prendrait le relais, que les choses sérieuses pourraient commencer.
L’attitude des communistes va conduire, entre autres, à la défaite de la révolution allemande et va livrer le prolétariat allemand, l’Europe et le monde à la barbarie hitlérienne.
La mouvance anarchiste française au seuil de la Seconde Guerre mondiale et sous l’occupation nazie (1936-1945)
Un regard noir. Tome 1
Le rôle et le comportement des anarchistes français pendant la période de la seconde guerre mondiale sont, malgré quelques études pionnières, encore mal connus. Les raisons en sont multiples, en particulier parce que toute réaction organisée et structurée avait été impossible dans l’immédiat. Ce fut le comportement individuel des militants que nous devons essentiellement étudier, et pour comprendre cette situation, la physionomie et un bilan de la mouvance anarchiste d’avant guerre sont nécessaires. D’autre part, pour les anarchistes, cette période constitue, à tort, un revers, avec le fascisme qui sévit, la défaite de l’Espagne républicaine, l’échec face à la guerre, l’Occupation nazie, la répression, les emprisonnements, la collaboration, etc. Face à cette adversité, beaucoup semblent oublier les actions de résistance et de reconstruction d’un mouvement anarchiste clandestin, ou du moins ne songent pas à s’attarder sur les traumatismes d’une époque à oublier au détriment de la mémoire de ceux qui ont poursuivi le combat.
ISBN 9782915514117
La révolution espagnole
Un dimanche de la vie
La guerre civile espagnole ne se résume pas à la seule lutte contre le fascisme : quand le général Franco lance son soulèvement militaire depuis le Maroc le 18 juillet 1936, la classe laborieuse espagnole est, depuis plusieurs décennies, massivement organisée dans la centrale anarcho-syndicaliste C.N.T. liée idéologiquement à la Fédération Anarchiste Ibérique. Cette guerre de classes fut menée au nom de la Révolution sociale. Dès le 19 juillet, en prenant spontanément le pouvoir, le peuple prive les autorités de toute compétence et l’État de toute légitimité. Ce mouvement populaire, inspiré et animé par les Anarchistes, organise en peu de temps une société nouvelle et s’impose comme une véritable alternative révolutionnaire. A la ville comme à la campagne, le peuple prend ses affaires en main. Ce sont des millions de travailleurs qui autogèrent les usines et les champs, collectivisent les moyens de production et gèrent les coopératives de consommation et de production. Tous les secteurs économiques et géographiques sont concernés à différents niveaux : éducation, santé, transports, services, industrie, agriculture... Par endroits, l’argent est aboli, ailleurs le troc est le moyen d’échange. Contre le fascisme, les démocraties bourgeoises et le stalinisme, les ouvriers de la révolution sociale ont mis en place le communisme libertaire. Ce court moment de l’Histoire où les êtres humains ont su se dresser debout et secouer le joug de l’oppression étatique et capitaliste est un exemple pour tous ceux qui luttent pour un monde meilleur. Pour savoir où l’on va, il est essentiel de savoir d’où l’on vient. Avec cet ouvrage, Olivier Pinalie participe à la clarification nécessaire de notre époque.
ISBN 9782915514025