Auteur.e : Sylvain Wagnon

Paul Robin La liberté et la mort

Wagnon Sylvain
15 mar. 2025 114 p., 10 €

Emilie Lamotte Vivre en anarchiste

Marie-Pier Tardif, Sylvain Wagnon
30 nov. 2024 216 p., 10 €

Paul Robin La liberté et la mort

Wagnon Sylvain 15 mar. 2025 114 p., 10 €

Que nous soyons le fruit de l’amour, de l’habitude, d’un oubli, d’un viol…, nous n’avons pas choisi de vivre. Ni, par conséquence, d’être condamné à mort, car vivre aujourd’hui c’est mourir demain.

    Donc, quid de ce questionnement à propos de la liberté et de la mort ? En quoi peut-on être libre quand on n’a pas le choix ? Et bé, justement !

    De même qu’on n’a pas choisi de vivre mais qu’on peut choisir sa vie, on peut également choisir sa mort.

    Ce livre en est la démonstration.

    Paul Robin (1837-1912) a choisi de mourir en 1912, après avoir publié « Technique du suicide »  en 1901. Il s’est suicidé. C’était son choix. D’autres, avant lui comme après, avaient fait et ont fait le même choix. On pourrait, donc, en rester là. Sauf que… !

    Sauf que, avant de choisir le moment de sa mort, Robin s’est battu comme un lion pour que l’on puisse choisir sa vie. Et ça change tout.

    Membre de la 1ére Internationale, il fut également l’initiateur de cette formidable  expérience d’éducation libertaire que fut Cempuis (1880-1893) dont s’est revendiquée l’école libertaire Bonaventure (1993-2001), et militant du néo-malthusianisme. Pour lui, tout était lié. Une « bonne naissance » (ne pouvant avoir lieu que dans le cadre du droit des femmes à disposer de leur corps, donc, dans le cadre d’une liberté de la contraception et de l’avortement), une « bonne éducation » intégrale, physique, intellectuelle, manuelle, mixte…, et les MOYENS de tout cela, à savoir une révolution sociale de liberté et d’égalité.

    Pour lui, choisir sa mort allait de pair avec pouvoir choisir sa vie.

    Ce livre, on l’aura aisément compris, n’a rien à voir avec le chipotage actuel sur le droit à mourir dans la dignité dans le cadre d’une société capitaliste qui réduit la vie à la survie. C’est un hymne à la liberté et à… la vie. Une vie libre !


Vivre en anarchie

Emilie Lamotte Vivre en anarchiste

Marie-Pier Tardif, Sylvain Wagnon 30 nov. 2024 216 p., 10 €

Qui est Emilie Lamotte (1876-1909) ?

Rares sont ceux qui peuvent re?pondre a? cette question. Normal. Car c’est une de ces invisibles qui n’appartient ni a la memoire collective du feminisme, ni a celle de l’anarchisme. Et pourtant, elle est au cœur de l’histoire du feminisme et de l’anarchisme.

A partir de 1905 elle e?crit dans la presse anarchiste. Sur l’education, le ne?o-malthusianisme, l’inconstance en amour, l’art... Elle participe aux activites des groupes libertaires parisiens, multiplie les conferences et causeries et fut l’une des initiatrices de la colonie communiste de Saint-Germain-en-Laye en 1907. Pour elle, la question sociale n’est pas seulement economique et l’ide?al anarchiste doit se construire par l’education, la culture, l’imagination et la creativite.

C’est une vision moderne, car globalisante, d’une revolution sociale resolument tourne?e vers le pre?sent, l’action et le refus des querelles de chapelles. Une vision de l’anarchisme et du feminisme du XXIe siecle. En clair, Emilie Lamotte est de ces invisibles d’hier qui, aujourd’hui, le sera de moins en moins.

Ce livre en fait la demonstration.