Paul Robin, Eugène Delaunay et la pédagogie libertaire
L’éducation Intégrale
On ne devrait jamais lire seul. Un livre ressemble bien souvent à une terre inconnue dont les points cardinaux ne nous sont pas ap- parents d’emblée. Que le temps se soit écoulé, et c’est une culture en tout point différente qui peut éloigner le lecteur de l’auteur. C’est pourquoi cette collection se propose de faciliter l’accès à la pensée de figures importantes de la littérature anarchiste en mettant en regard un texte oublié avec les éclairages d’un autre voyageur, qui n’a d’autre mérite que d’avoir arpenté les lieux plus tôt.
Bon voyage !
Ce livre est une invitation à faire ses premiers pas en pédagogie intégrale. Il permet, après une brève chronologie des pédagogies alternatives, de découvrir ou de redécouvrir Paul Robin, l’animateur de l’orphelinat de Cempuis au travers d’un texte peu connu mis en perspective par l’auteur du recueil. Il est complété et enrichi par les articles « pédagogie » et « éducation » de Paul Delaunay, instituteur révolutionnaire, parus dans l’encyclopédie anarchiste dite de Sébastien Faure, qui fut par ailleurs à l’origine de la Ruche. Cette autre initiative significative d’une école où fut expérimentée la pédagogie anarchiste. Suite aux textes de Delaunay ont été ajoutées une approche contemporaine de cette pédagogie et les biographies des deux pédagogues évoqués afin de mieux les cerner. Sans répondre à toutes les questions, ce recueil a aussi pour but de donner le goût d’aller plus loin et de permettre d’engager de nouvelles expérimentions pédagogiques et libertaires.
Pour une école de la liberté par la liberté
Après son Précis d’Éducation Libertaire paru en 2011, Hugues Lenoir précise sa réflexion sur la place de l’éducation dans la cité en vue d’une émancipation politique, sociale et citoyenne, pour répondre à la question : doit-on apprendre à apprendre ou apprendre à devenir ? Se référant aux penseurs historiques et libertaires sur l’éducation, il nous propose les bases d’une pédagogie libertaire et ses sœurs non autoritaires, une pédagogie libérée avec des méthodes pour éduquer les éducateurs, avec une dimension collective des apprentissages. Au contraire d’un enseignement de masse standardisé, Hugues Lenoir ouvre les pistes pour une expérimentation d’une éducation à la liberté dans la liberté.
Éducation populaire, histoire et poésie
La Commune, Rimbaud et Andrieu
L'ouvrage s'attache à deux individualités et à un événement collectif majeur qui, à distance, les a fait se rencontrer. Ni les personnalités de Rimbaud et d'Andrieu ne sont comparables - encore moins leur oeuvre et leur retentissement - ni leur rencontre ne reflète exactement l'importance de la Commune de Paris dans la longue histoire de l'émancipation humaine. L'examen de leurs relations, à la fois interpersonnelles et avec ce qui s'était déroulé sous leurs yeux ou s'y prolongeait encore, permet cependant de saisir quelques aspects méconnus, sinon ignorés, de ce moment révolutionnaire, ainsi que des mois et des années qui l'ont précédé et suivi.
La Commune et l'éducation libertaire
L’ouvrage est composé de deux ensembles :Le premier s’inscrit dans la suite des réflexions de l’auteur sur l’éducation libertaire : une mise en perspective de celle-ci, en lien avec les réalisations de la Commune de Paris, et un souhait renouvelé d’une école laïque et gratuite. L’auteur plonge au cœur du texte de James Guillaume, Idées sur l’organisation sociale, écrit en 1876. Texte synthétique où l’éducation apparaît parmi d’autres exigences comme l’une des pierres angulaires de la transformation sociale.
Le second est constitué de questionnements sur les grandes thématiques de l’anarchisme et sur la nécessité de l’organisation spécifique anarchiste.
ISBN 9782915514797
Madeleine Vernet
Éducationniste libertaire, féministe, pacifiste et libre penseuse, Madeleine Vernet (1878-1949) fut une militante infatigable engagée sur plusieurs fronts. Liée au mouvement libertaire depuis 1904, elle fonde, en 1909, l’orphelinat « l’Avenir social » , qui malgré les multiples difficultés diverses, a accueilli des centaines d’orphelins. Madeleine Vernet prônait l’union, considérant que tous les courants du mouvement ouvrier devaient être associés à son projet éducationniste. En 1918, l’œuvre de l’orphelinat était soutenue par 300 organisations ouvrières (syndicats, unions, fédérations), 90 coopératives de production ou de consommation, 100 organisations socialistes, 506 individus.